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Cette nef a la forme d’une coupe qui contient dans son galbe toutes les possibilités qu’une humanité devra épanouir tout au long de son histoire, du début à la fin de son cycle.
Ici le début est figuré par la triple enceinte circulaire placée à droite, elle représente le paradis des origines ; tandis que l’achèvement de l’histoire est représenté par la triple enceinte carrée, à gauche : c’est la Jérusalem céleste à venir celle décrite par Saint Jean dans son apocalypse. Alors qu’au début tout est en encore en devenir, la forme ronde convient pour évoquer le « déroulement » des possibles qui s’actualiseront au fur et à mesure, par contre, à la fin des temps, la forme carrée – par sa stabilité – dit bien qu’alors « tout est achevé ».
On pourrait s’étonner que ce développement aille de droite à gauche, c’est qu’à regarder l’étoile polaire, l’aube du jour surgit à droite tandis que son déclin marquera la gauche.
L’arche est posée au sommet de la montagne, figure en terre de l’axe cosmique autour duquel tout gravite, il est évoqué par le raie de la Lumière initiale qui ensemence les eaux primordiales de la coupe, c’est aussi une rosée céleste qui s’incorpore dans un tabernacle signé aux lettres de l’Ave Maria, ici A,V et M entrelacés. Ce tabernacle ou crèche est présence - en terre - de la source de toute chose.
Souviens-toi des aurores boréales du paradis perdu
Une croix embrassait le ciel de Thu²lé
et le soleil reposait dans l'aube de cristal.
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