 Avant sa mise au tombeau, le Verbe était incarné en une forme humaine définie : celle de Jésus, cette limitation matérielle va se défaire avec la mort selon l'image des bandelettes défaites et mises à plat. Mais, parce que le Christ est le Principe de toutes créatures et en particulier le modèle de notre humanité véritable (celle d'Adam), il peut revêtir n'importe qu'elle forme individuelle puisqu'il est l'origine et la fin de chacune c'est ainsi que (Marc 16-9) dira qu'au lendemain de la Résurrection "Il se manifestait sous d'autres formes" .Or, qu'il soit vivant ou mort Jésus ne peut être connu dans sa Réalité de Fils de Dieu que par la Grâce de l'Esprit-Saint ou selon l'intuition intellectuelle de la vision Johannique. C'est ce que le Christ dit à Pierre quand celui-ci " devine " que Jésus est le Messie (Math.16-16). On ira jusqu'à dire que la forme est un obstacle à la connaissance ultime de la Réalité, et que s'attacher à une conception physique ou mentale de Dieu est proche de l'idolâtrie. C'est pourquoi le " Christ-Jardinier " dit à Madeleine :
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" Ne me touche plus "
c'est à dire : ne me cherche plus selon le mode des représentations mentales dont vous m'avez revêtu jusqu'à lors, il faut au contraire tout quitter et partir en Galilée, c'est-à-dire ailleurs, pour retrouver le Christ. On ne doit pas s'étonner que Jésus dusse quitter la condition humaine pour que nous soit offerte l'intelligence spirituelle : "Il est de votre intérêt que moi je m'en aille car si je ne m'en vais pas, l'Esprit Saint ne viendra pas à vous" (Jn.16). Comme La Madeleine qui se pense en face d'un jardinier, c'est-à-dire en face de ses " illusions ", pour " voir " que ce jardinier est le Christ nous aussi devons effectuer ce "retournement" pour passer du regard extérieur à la contemplation intérieure ; c'est retourner à la crèche de son c?ur, là où le Verbe prononce de toute Éternité notre nom baptismal : " MARIE "
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 Marie se tenait près du tombeau, dehors et pleurait. Comme elle pleurait, elle se pencha dans le tombeau, et elle voit deux anges en blanc, assis, l'un à la tête et l'autre aux pieds, où gisait le corps de Jésus. Et ceux-là lui disent : « Femme, pourquoi pleures-tu ?» Elle leur dit : « Ils ont enlevé mon Seigneur et je ne sais où ils l'ont mis.» Ayant dit cela elle se retourna en arrière et elle voit Jésus debout, et elle ne savait pas que c'était Jésus. Il lui dit :
« Femme pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ?» Celle-là pensant que c'était le jardinier, lui dit :
« Seigneur, si tu l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis et j'irai le prendre.»
Jésus lui dit : « Mariam »
S'étant retournée, celle-là lui dit en hébreu : « Rabonni ! », ce qui veut dire : « Maître !» Jésus lui dit :« Ne me touche plus, car je ne suis pas encore monté vers le Père, mais pars vers tes frères et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et mon Dieu et votre Dieu. » Marie de Magdala vient, annonçant aux disciples : « J'ai vu le Seigneur.»
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