ÉTREINTE.
Tu embrasses l'abîme du ruban de tes noms
Kabbale des origines aux lettres de feu,
lumière dispersée aux quatre coins du monde
pour dire à la nuit les formes de ta face.
A Toi seul, Déméter est soumise
en son sein des puissances s'éveillent au désir d'être
qui ne peuvent, hors de ta lumière, s'ouvrir
à l'ordre souverain qui rythme l'univers.
Tout est nombre ici et neuf en est le signe
le carré primordial s'anime au chiffre de Béatrice
Celle qui sans Elle le monde ne serait,
Celle qui allaite mon âme d'enfant.
A ce carré de neuf je voudrais exulter,
boire à la source qui fait l'homme quintuple
ce lait d'étoiles, auréoles de ma dame
que nul ne peut goûter qu'il ne soit déjà né
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TRIPLE ENCEINTE
Où est l'homme dans ce monde ?
Où gîter mon sommeil profond ?
Enfant, tu as appris à n'être pas d'ici,
chaque lieu t'a chassé qui te dépouillait,
va quêter plus loin le peu d'eau dont tu rêves
et vivre enfin au creux du vieux chêne.
Où est l'homme ?
au hasard de ta route on t'offrit un chemin :
A la première tour il répond par la chair qui le quitte
à la seconde enceinte il retrouve son nom
au sein d'une vallée, au pied des sept marches
une porte s'ouvre, la première ou dernière.
Les images palissent a cette annonce de l'aube
déjà il n'est plus rien de lui-même
qu'attente vide de l'amour
qui tout ordonne a la fontaine vive.
Où est l'homme ?
nulle part ici
mais, passée la porte
je suis et nais d'amour.
Ainsi tu as vieilli et parcouru par trois
les sept états du monde
retourne-toi maintenant, descends
vers ces pleurs qui t'appellent.
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