Parvenu à l'instant de sa rupture, il connaît alors une fièvre permanente.
Il ne sait plus littéralement où donner de la tête, quoi qu'il se meuve dans le monde raréfié de la pensée pure. Une pensée solitaire à présent le gouverne, comme la dernière feuille de la forêt incendiée, le fruit congestionné de la résistance à l'engloutissement qui menace à tout instant.
Cette unique hantise finit par le recouvrir d?une terre sur laquelle il exerce, pareil a une racine, sa frénésie silencieuse. Il lutte sans relâche avec des pensées qui ne filtrent plus la lumière, qui ont cessé de faire communiquer et s'élèvent dans son cerveau en une sombre Tour de Babel. . Des pensées lui viennent innombrables, pensées tendues, éperdues, rendues, qui l'enlisent toujours davantage dans de grands bains de glaise où son territoire a disparu. Ainsi va-t-il, sans cri, mais non sans révolte, sculpté dans une sorte de solennité désossée qu'on ne peut plus guère rejoindre.
On voudrait le soulager, mais il est déjà trop tard pour qu'il rende les rênes...
|
|
|
|
|