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ANNA
Poèmes et gravures de Gilles ALFERA
C'ÉTAITune après-midi tiède
nous revenions des champs
ils se laissaient aller à n'en plus finir
et toi vers d'autres horizons
m?avais tendu les bras.

Bel amour serein apaisé
ton regard s'est ouvert telle une aube océane
et ma main doucement inclinait ta nuque
pour un dernier baiser.




POÈME, je veux vers elle que tu ailles
sois beau, juste et sache lui parler
sans inquiéter son coeur ni son esprit troubler.

Dis-lui qu'au frissonnement de ses lèvres
les êtres se redressent
comme exulte l'arbre à la foudre reçue.

Dis-lui la lumière de ses yeux
brasier où se consument toutes les craintes
dans une gerbe d'or et de paix embrasées.

A mon regard manque le sien pour aimer
les fleurs rencontrées à mes courses solitaires
tant les choses sont tièdes à les désirer seul.